Séminaire - De l’humain animalisé au vivant humanisé (troisième année : risques et avantages de la proximité ontologique)
Bâtiment EHESS-Condorcet
Salle 25-A
EHESS,
2 cours des humanités
93300 Aubervilliers
Pour participer à cette séance en présentiel merci de vous inscrire préalablement à l'adresse suivante :
Sergio.Dalla-Bernardina@univ-brest.fr
lundi 13 décembre de 12:30 à 14:30
"Spelacchio", sapin de Noël triste et exemplaire
Nous le savons, notre folklore est animiste*. Le folklore n’est pas derrière nous, il nous est consubstantiel et nous passons notre temps à le renouveler. Mais nous ne découvrons son « folklorisme » qu’après coup. C’est comme pour le mythe, dont le caractère mystificateur ne se dévoile qu’a posteriori, lorsqu’une nouvelle vision du monde a remis en cause l’ancien paradigme. Une fois « démasqués », les matériaux folklorico-mythiques ne disparaissent pas pour autant, ils changent juste de place. C’est pourquoi nous restons animistes sur les bords. Et cela nous arrange. Je développerai cette thématique à propos du sapin de Noël **,
* Je renvoie, à ce sujet, à mon ouvrage : Le retour du prédateur. Mises en scène du sauvage dans la société contemporaine, Presses Universitaires de Rennes, 2011 (cf. par exemple les pages 12 et 13).
** Entité hybride, à mi-chemin
entre l’artefact et le numineux.
Ce n'est qu'après votre séminaire que m'est revenu en mémoire le film " L'intelligence des arbres", diffusé en 2017 et tiré du livre "La vie secrète des arbres " de Peter Wohlleben (ingénieur et garde forestier allemand). Le film comme le livre ont remporté un vif succès. Parmi les "bonnes nouvelles" apportées aux humains par les différents spécialistes interrogés : "les arbres ont un langage", "ils ont des émotions", "ils cultivent des amitiés", "ils vivent en groupe", "aiment la lenteur" et "détestent la solitude". "Ils œuvrent tous ensemble à constituer une famille vivante, vibrante et en bonne santé".
RépondreSupprimerLes auteurs leur attribuent des modes d'organisation de type "communiste", mais leur penchant pour une vie de famille paisible et leur désintérêt pour la productivité les rattacheraient plutôt, me semble-t-il, à la grande famille des babas cool et des tenants du new age (la technologie en moins).
Bref, les arbres sont de braves types qu'on aimerait avoir comme amis ...