Encore un accident de chasse. Dans le Finistère cette fois. « C’est inacceptable », disent les uns « C’est le fatum », disent les autres, « les activités de plein air ont leurs effets collatéraux … le risque zéro n'existe pas».
J’imagine le dialogue suivant :
- Il n’y a rien de fatal, ces morts là ne sont pas indispensables. il faudrait arrêter la chasse, un point c’est tout.
- Oui, mais les chasseurs ne sont pas les seuls à faire des dégâts : tous les ans, à la montagne, il y a des gens tués par les chutes de pierres déclenchées par les promeneurs*.
- Bon, tant que c'est entre promeneurs ...
- Et ces morts-là sont tout aussi superflus**.
- T’as raison, il faudrait interdire aussi la promenade !
* Pour ne pas parler des avalanches déclenchées par les skieurs. Et que dire des randonneurs surpris derrière un virage par des vététistes enthousiastes ou par des cavaliers impétueux? (À propos : il faudrait interdire la randonnée équestre, un « plaisir d’une autre époque », comme la chasse, qui instrumentalise les chevaux et fait perdre du temps au Samu)
** Il y en a combien par an ?
Cela n'a pas grand lien avec votre poste mais, au cas vous ne le sauriez pas, la première traduction intégrale en français de Dersou Ouzala vient de paraître. Je ne l'ai pas encore achetée, mais le texte est beaucoup plus copieux que celui que nous connaissions. J'ai supposé que ça vous intéresserait.
RépondreSupprimerÇa m’intéresse beaucoup. Dersou Ouzala est l’exemple même du « chasseur traditionnel » idolâtré tant qu’il chasse en Sibérie, détesté s’il exerce ses talents dans des pays « civilisés » comme le nôtre.
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