lundi 5 août 2024

Des chiens, des os et des noyaux (1) We are the Champions


Je commencerai par deux préambules :

1) Dans ses belles études sur le folklore européen, l’ethnologue Nicole Belmont rappelle l’importance des os dans l’imaginaire collectif. La chair se défait, les os perdurent et, dans leur permanence, métaphorisent l’immortalité. Dans les billets qui suivent, pour reprendre une tradition estivale, je parlerai de mon jardin et des os qui y séjournent.

2) Ici, je n’ai pas de télé pour regarder les Jeux olympiques et les informations que je glane à la radio me suffisent (We are the Champions et donc, par délégation, I am the Champion, c’est l’essentiel). Je me distrais agréablement en creusant des trous dans le jardin. C’est pour les plantes aromatiques. Il y en a qui, mal adaptées au contexte, ne passent pas l’hiver. D’autres succombent au cours de l’été. « Trop froid », « Trop chaud », « Trop d’eau », « Pas assez », « Le vent », « Une exposition au soleil trop faible », « La terre est trop grasse », « Non elle est trop maigre », « Il faut planter le romarin près d’un mur », « Mais loin du noyer, hein, parce que rien ne pousse au pied du noyer » …  Bref, dans l’indécision, j'achète mes herbes aromatiques par couples et je les plante à des endroits différents. Au cours de l'installation, je les exorte à faire preuve de leur capacité adaptative : « Trois, deux, un, c'est parti! ». C'est une  compétition à distance,  darwinienne et découbertinienne à la fois.  (À suivre)


2 commentaires:

  1. Je pense depuis longtemps que les plantes ne me survivent pas. J'ai beau faire je ne suis pas capable de les faire vivre. Mais mes collègues qui prennent leurs vacances au mois d'août m'ont demandé d'arroser celles de notre bureau (une vingtaine à vue de nez, ils adorent leurs plantes) C'est peut-être une idée reçue mais je me dis "heureusement qu'il y a des cactus" ceux-là ont peut-être des chances d'être encore là à leur retour.

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  2. Elles sûrvivront, vous verrez. Il suffit de les hydrater. Et de les flatter un peu, éventuellement. Lisez-leur « L’intelligence des plantes » ou quelque chose de ce genre.

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