Préalpes de Vénétie. Moutons assistant impuissants à l'urbanisation de la plaine (cliché : Sergio Dalla Bernardina)
Pour un certain
nombre de citadins manger du poulet reste un fait anodin. Manger du gibier, en
revanche, pose des problèmes
d'ordre moral, la vie d'un animal
sauvage, de leur point de vue, étant
plus précieuse que celle d'un animal domestique (exception faite pour leur
chien, leur chat, leur furet et
autres NAC). À la campagne c'est parfois le contraire. Lors de mes enquêtes dans les Alpes j'ai demandé à un éleveur piémontais :
- N'éprouvez-vous
pas de la peine pour les chamois que vous chassez?
- Oui, un peu. Mais ces bêtes là, au bout du compte, je ne les
connais pas, alors ... . C'est
bien plus dur avec mes agneaux :
je les protège, je les soigne tendrement, ils sautillent autour de moi du matin au soir et après, au printemps, je dois les tuer.
Pour la chasse, et en hommage à Michel Delpech, chanteur yéyé de mon enfance, je vous invite à écouter sa (plus) belle chanson : " le chasseur ", pour la tendre et tragique figure du berger, à voir le superbe film islandais aux accents bibliques : "Béliers".
RépondreSupprimerC'est drôle, vous anticipez mon prochain billet. Tant qu'à faire, je vais le poster tout de suite.
RépondreSupprimerJe me suis toujours demandé : si je consomme la viande d'un sanglier élevé en captivité, c'est du gibier ou de la charcuterie ? (la question se pose aussi si je mange la viande d'un cochon retourné à l'état sauvage)
RépondreSupprimerLes Corses (et ils ne sont pas les seuls) ont trouvé une solution intermédiaire. Ils abandonnent dans la châtaigneraie une truie en chaleur (certains prétendent qu'on l'attache à un arbre, mais j'hésite à le croire, ce serait contraire aux valeurs insulaires). Pendant la nuit, les sangliers les plus motivés lui rendent visite. On obtient ainsi des porcelets/marcassins très maigres et délicieux.
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