UE286 - Séminaire De l’humain
animalisé au vivant humanisé
Lundi 27 mars de 12h30 à 14h30, Campus Condorcet-Centre de colloques, Salle 3.06, Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Animismes d'ailleurs et d'ici
Christophe Baticle, maître de conférences en socio-anthropologie, Aix-Marseille Université, OSU-Pythéas, UMR 151 LPED (AMU-IRD). En association avec Laurence Boutinot, chercheure socio-anthropologue, Cirad, Montpellier, UR Forêts et sociétés
Un croire inséparable du mode de vie forestier chez les chasseurs-cueilleurs « Pygmées »
Les peuples connus sous le nom de « Pygmées » restent associés à la représentation d’un mode de vie nomade ou semi-nomade, fait de chasse et de cueillette, et ce au sein de l’espace forestier de l’Afrique centrale. Si le terme est aujourd’hui décrié, la question de leur appellation ne peut pourtant pas dissimuler leur problématique majeure : la précarité dans laquelle ils sont placés. Au-delà donc d’un nominalisme « bon ton », nous viserons à montrer, concernant les Baka du sud-est camerounais et Ba’Aka du nord-Congo, qu’ils sont surtout contraints à déambuler au sein d’une série d’injonctions paradoxales : de plus en plus souvent interdits d’accès à la forêt, alors que leurs chants polyphoniques sont reconnus comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité (PCI) par l’UNESCO. Or, l’ensemble des connaissances aujourd’hui associées à une culture vue comme « éco-friendly », mais encore ces chants labellisés PCI, sont intimement liés à la pratique forestière. En arrière-plan se profile ainsi une perception du couvert forestier produit d’un croire animiste qui ne doit rien à une réinvention éco-anxieuse contemporaine, mais qui se trouve aujourd’hui de plus en plus difficilement relié à ses fondements matériels.
Gérard Garouste Actéon et ses chiens
Sergio Dalla Bernardina `
Des animistes bien de chez nous (deuxième partie)
C ’est une évidence que nous avons tendance à oublier : le statut officiel des plantes et des animaux ne correspond pas à leur statut fantasmatique. Le chasseur, a priori, sait bien faire la différence entre un humain et un non-humain. Dans ses narrations, cependant, dans ses rêveries, dans ses mises en rituel, il anthropomorphise sa proie.
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