Au siècle passé, les enfants des Alpes Orientales (dont j’ai fait partie pendant quelques années) attendaient Noël avec impatience*. L’épiphanie aussi les motivait beaucoup. Mais le centre de leurs passions restait la Saint-Nicolas.
Si j’étais Saint Nicolas, aujourd'hui, avec tous ces ours et ces loups qui traînent partout, je ferais gaffe à mon âne.
* Ce qui est normal.
On le fête encore dans l'Est de la France. Quand j'étais gosse, je mettais une carotte sur le paillasson, devant la porte, pour nourrir l'âne de Saint Nicolas. Dans mon esprit, Nicolas est une figure morale plus forte que le père Noël (je n'ai su que bien plus tard que c'était en fait le même personnage), parce qu'il y avait son négatif, le père Fouettard, sorte de Dark Vador dont il ne fallait pas attirer l'attention par ses mauvaises actions.
RépondreSupprimerDes carottes ? C’est très généreux. Nous-nous limitions à lui proposer du foin (à l'âne, bien entendu. Saint Nicolas avait droit à un verre de vin. Je n’ose pas imaginer son état à la fin de la tournée).
SupprimerOui, des carottes, qu'il fallait que les parents fassent disparaître au matin. Moi, j'avais des cochons d'Inde, il suffisait de les leurs refiler discrètement. Je suis sûr que par chez vous saint Nicolas coupe son vin avec beaucoup d'eau, et puis, de toute façon, l'âne connait le chemin.
SupprimerCette histoire de l'eau dans le vin alors ... c'est un cliché ethnique. Mais pas si injustifié que ça, finalement : on coupe le vin avec de l'eau (de Seltz), en ajoute du Campari (certains préfèrent l'Aperol, mais je ne suis pas d'accord), on pose en surface une rondelle d'orange et on appelle ça le Spritz.
Supprimer« Faire l’âne pour avoir du foin » est-ce Saint Nicolas qui a soufflé l’idée ?
SupprimerOui au Campari... et l’olive sur le pique en bois ?
Oui, l'olive. J'avais oublié l'essentiel!
SupprimerAh çà oui! Y ferait mieux de faire gaffe! D'autant plus que St-Nicolas n'est pas St-Hervé, et çà, le loup le sait! Les enfants aussi...
RépondreSupprimerPas mal comme trouvaille. Selon la légende, le loup remplace l’âne de Saint Hervé après l’avoir dévoré. C’est bien ce qui se passe aujourd’hui : les loups dévorent les ânes et prennent leur place chez les fervents de la biodiversité.
Supprimer